Grand Bal Modern Style
au Zénith de Paris


Dans le cadre du 35e anniversaire de La Villette, Le Hall de la chanson a, avec ses partenaires, invité le public à danser lors de son Grand Bal Moderne Style, au Zénith Paris La Villette.

Présentation du projet
L’idée fondatrice de ce projet est bien celle de la culture participative. Renouant avec ce que fut depuis le Moyen Âge la pratique de la ronde villageoise, la Belle Epoque voit l'apparition en ville des Bals (Moulin Rouge, Moulin de la Galette, Bal de l'Elysée-Montmartre) et Cafés Concerts (tels Bataclan), établissements qui devinrent rapidement emblématiques de Paris. Lieu de rencontre par excellence de toutes les catégories de la population, le Bal attire un public qui ne cherche pas seulement à recevoir ou contempler, mais à se prêter au jeu, voire participer à l'œuvre elle-même, en y apportant sa participation physique. A la Belle Epoque, temps où l'Art Nouveau ou Modern Style apparaît, de nombreux arts vont s’énoncer au pluriel et plus particulièrement ceux qui se situent aux confins de l'artisanat et de l'industrie : arts décoratifs, de la mode, arts de la table, du cirque, des Variétés. Ainsi l'esthétique de l'Art nouveau va se diffuser de l'architecture aux fresques, des images publicitaires aux petits formats des chansons entonnées par les passants au coins des rues des villes, des meubles les plus sophistiqués aux assiettes et couverts des tables modestes, des tapisseries aux papiers peints. Ce mouvement esthétique important, qui a marqué les villes européennes, a pour particularité de mêler Beaux-arts et vie quotidienne. Il est en particulier contemporain du Bal, impliquant le public, ancêtre insoupçonné à la fois du Bal moderne né au Théâtre de Chaillot à la fin des années 1990, du Café-concert, de la naissance du Music-hall (arts de la chanson) et des innovations de la danse.
L'apparition des danses serpentines de Loïe Fuller occupe une place centrale dans ce projet. Utilisant la technologie toute nouvelle de l'éclairage électrique sur un dispositif de voiles fluides, la célèbre danseuse créait des formes florales ou de papillons que l'on retrouve dans les sculptures, créations d'objets et de bijoux de Daum, Gallé ou Lalique.
Pour résumer, les axes thématiques principaux du projet étaient : le bal, l'image de la femme, l'esthétique serpentine.
Ils ont été les ingrédients d'une action d’Éducation artistique participative qui a concerné un grand nombre de lycéens et collégiens, soit par une pratique « chant choral », soir une pratique « danse » (EPS), soit la réalisation des accessoires de danse en textile (voiles des danses serpentines).
Une nouvelle question inscrite au programme de l’enseignement de spécialité d’Histoire des Arts du Baccalauréat invite à une investigation de tous les champs artistiques et notamment de l’Art nouveau ou Modern style. Aussi le projet du Grand Bal Moderne Style au Zénith était voué à la rencontre des publics scolaires, du collège au lycée, mixant voies professionnelles, technologiques et générales.
Ce Grand Bal a mobilisé de 500 à 700 lycéens et collégiens, les uns pour chanter en un grand chœur, les autres comme ambassadeurs des danses créées par les élèves de "contemporain" de l'école de Danse du Conservatoire de Paris.
Il fût l’aboutissement, sous forme interactive et participative, d’une importante action d'Education Artistique et Culturelle impliquant les Académies de Créteil et Versailles (lycées et collèges) ; le Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris à trois titre : la classe d’écriture d’arrangements (qui conçoit les orchestrations), l’orchestre d’une quinzaine de musiciens, et les danseurs de la classe de « contemporain » ; et le Zénith, réceptacle de cet événement populaire intergénérationnel musical et chorégraphique.
L'ambition pour Le Hall de la chanson était que toutes et tous, et en premier lieu les jeunes, vivent la modernité du patrimoine en une grande fête artistique collective célébrant l’anniversaire du plus grand parc de Paris, parc urbain à vocation culturelle de Paris.

Déroulé du projet
Le public a dansé, dans le Zénith, mené par 24 jeunes danseurs du Conservatoire de Paris formés pour l’occasion par Pascale Oubin, et accompagnés par 200 jeunes danseurs amateurs, les ambassadeurs des danses, lycéens d’Ile-de-France ayant participé à la création des chorégraphies pour les relayer dans la salle.
Selon les principes du Bal Moderne, les jeunes danseurs professionnels du Conservatoire étaient répartis sur des plateaux au milieu du public pour le guider depuis ces petites scènes dans l'exécution des pas des 8 danses chorégraphiées par l’équipe de Dominique Boivin, en s’inspirant de la danse contemporaine depuis 30 ans. Les ambassadeurs étaient immergés dans le public pour l'entraîner.
Le Grand Bal Modern style s'est déroulé au son d'un orchestre d'une vingtaine de musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et d'un chœur de 500 jeunes lycéens chanteurs réunis pour interpréter et faire danser sur une dizaine de chansons représentatives de l'époque, reprises et réécrites dans les langages d’aujourd’hui par Cyrille Lehn, compositeur et arrangeur : Le bleu des bleuets, Green, Va danser !, Les mains de femmes, La Diva de l’Empire, Chrysanthème, La Baya, La femme, Quand les papillons…

Partenaires
La Villette, le Zénith Paris La Villette, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, l'académie de Créteil, et l'association Musichoeur.

Programme
1. Ça ne vaut pas l’amour (P : Alexandre Trébitsch / M : François Perpignan, 1903, chez Smyth/Méridian)
avec participation du public
2. Les mains de femmes (P: Emile Herbel/M: Désiré Berniaux sur « Arpettes Marche », 1906, Margueritat /Spera)
avec participation du public
3. Le bleu des bleuets (Paroles : Paul Marrot / Musique : Marcel Legay, 1892, Chappell)
avec participation du public
4. La Diva de l’Empire (P : Dominique Bonnaud & Numa Blès / M : Erik Satie, 1903, Salabert)
avec participation du public
5. Chrysanthème (P : Paul Fuchs / M : Léo Delibes, 1890, Heugel)
INTERMÈDE SPECTACLE 1
6. Offrande (P: Paul Verlaine, 1873, in Romances sans paroles/M: Reynaldo Hahn, 1891, Quinzard/Heugel)
avec participation du public
7. Va danser ! (P : Gaston Couté / M : Marcel Legay, 1905, Pion)
avec participation du public
8. Le pied qui r’mue (traditionnel)
avec participation du public
9. La femme (P : poème de Jules Laforgue, 1886, in Des Fleurs de bonne volonté, 1890 / M : sur l’air de la valse Amour et Printemps d’Emile Waldteufel, op.223, 1880 – un assemblage d’Yvette Guilbert)
INTERMÈDE SPECTACLE 2 : danse serpentine10. Quand les papillons… (P : Roland Gaël /M : Jules Vercolier, 1912, Delormel/ Fortin)avec participation du public.